Première Journée contre la corrida : non aux traditions cruelles !

Ce samedi 11 juin a eu lieu la première Journée contre la corrida en France, à l’initiative des associations One Voice et Alliance Ethique. Des actions de sensibilisation prévues dans une trentaine de villes étaient soutenues par plus de 60 associations de protection animale et anti-corrida, comme le Colbac (Comité de Liaison Biterrois pour l’Abolition de la Corrida), le CRAC Europe (Comité Radicalement Anti Corrida) et la FLAC (Fédération des Luttes pour l’Abolition des Corridas). Nous avons suivi leur action à Béziers pour dire stop à la corrida, aux écoles de tauromachie et à la torture des taureaux. Voici notre reportage vidéo :

Penser à l’abolition de la tauromachie, c’est penser à la fin de la souffrance animale. Si la tauromachie est toujours légale, cette pratique est de plus en plus contestée. Il y a huit pays dans le monde où la tauromachie est égale. Si au Portugal, par exemple, depuis 1928, il n’est plus possible de tuer un taureau dans une arène, la pratique de torturer l’animal est encore légale. Il est important de réaliser, de nos jours, dans les pays comme la France ou l’Espagne, que seule une petite partie de la population défend la corrida. On parle souvent de quelques dizaines de familles prestigieuses, qui sont investies dans cette pratique.

Il faut tourner la page d’une tradition qui torture des êtres sensibles

Parmi les pro-corridas, on plaide la sauvegarde d’un “patrimoine culturel” menacé, ou le supposé chômage qui serait généré par l’abolition de la corrida. Les activistes anti-corridas, à propos de “traditions”, contre-attaquent : « Les mutilations génitales féminines sont aussi une tradition ».

Nous réclamons des fêtes célébrant ce qu’il y a de meilleur et pas ce qu’il y a de pire dans les traditions biterroises

La tauromachie sanglante “nuit à l’image de Béziers”, expriment les militantes sur place. De plus, la grande majorité des biterrois.e.s s’opposent aux corridas. Le pire, c’est que cette pratique de torture animale, continue d’être subventionné par la municipalité de Béziers.

Il est urgent de tourner la page des traditions qui torturent et tuent des êtres sensibles. Les taureaux et les chevaux de corrida sont des êtres sentients : ils éprouvent la peur, la douleur et ils ont une conscience. En 2022, il est inadmissible de leur infliger volontairement des « actes de cruauté et sévices graves » (selon l’article 521-1 du Code pénal) dans un but de divertissement. Les armes utilisées au cours des corridas (piques, banderilles-harpons, épées, poignards) sont des instruments de torture qui perforent, lacèrent et transpercent le corps de l’animal. Exsangue, le taureau est achevé à coups de poignard puis mutilé.

Le COLBAC rappelle les propos du juge correctionnel du tribunal de Béziers, lors du procès de la SPA contre les acteurs de la tauromachie biterroise, le 5 mai 2021 : “Le taureau ne peut que souffrir et son agonie peut être plus ou moins longue” .

Erigées en “art” et en spectacle, la torture, l’agonie et la mort d’un animal sont injustifiables et ne doivent plus être la culture représentative de notre ville.







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