Mardi 31 août dernier, un incident s’est produit aux abords de la ZAD du LIEN, impliquant plusieurs personnes ainsi que le jeune conducteur d’un scooter, agressé au guidon de son véhicule, par un individu lui ayant jeté dessus un vélo. La vidéo de l’agression a notamment été relayée par la presse quotidienne régionale. Dans un communiqué, la ZAD du LIEN revient sur cet incident qui s’inscrit dans toute une série de tensions et d’agressions subies par les occupant·es, en se désolidarisant complètement de cet acte isolé et en réaffirmant sa volonté de poursuivre la lutte contre le projet du LIEN aux côtés des riverain·es.
Comme certains médias s’en sont fait l’écho, un incident d’une gravité certaine s’est produit aux
abords de la ZAD, impliquant des personnes l’ayant fréquentée, un jeune conducteur de scooter
ainsi que les passagers d’un véhicule. Malheureusement, ces faits s’inscrivent dans un contexte
d’escalade de tensions et d’actes de malveillance à l’égard des occupant.e.s de la ZAD, de la part de
certain.e.s habitant.e.s des alentours : provocations agressives, diverses et variées, détériorations
répétées de l’exposition artistique de la ZAD, menaces (dépôt d’un marcassin ou de poissons morts),
tentative d’incendie, tirs de feux d’artifice en direction de la ZAD, mais aussi des agressions
physiques en réunion, ciblées et répétées (allant jusqu’à des tirs de gomme-cogne et de carabine à
plombs ayant blessé légèrement des personnes).
Nous regrettons collectivement qu’un tel contexte ait pu donner lieu à un événement de cette nature.
Nous ne cautionnons en rien cet acte isolé dont nous nous désolidarisons explicitement, que les
personnes victimes de ces agissements soit liées ou non à ce contexte de violence autour de la Zone
à Défendre. Nous avons par ailleurs, averti.e.s de nuisances sonores émanant de la ZAD et touchant
des riverain.e.s, pris avant ce dernier incident des mesures collectives afin d’y remédier et de
poursuivre notre lutte en bonne intelligence avec le voisinage, comme cela fut le cas depuis notre
installation.
Nous recherchons plus que tout à retrouver l’apaisement, le dialogue et la communication, et
réaffirmons que nous ne sommes en aucun cas hostiles aux riverain.e.s, que nous invitons à venir
nous rencontrer. Et partager ce qui anime notre lutte, qui est aussi celle de riverain.e.s, du collectif
Sos Oulala, de la municipalité de Grabels, contre un projet écocide actant la destruction d’une riche
réserve de biodiversité, au service de la métropolisation de Montpellier, de la croissance
économique des plus puissants, et du développement de réseaux de transport transnationaux
augmentant trafic et pollution. Si nos modalités de luttes sont diverses et variées, cette multiplicité
doit continuer à être une force et à porter nos voix sur tout le territoire.
Aussi, nous sommes conscient.e.s des efforts à mener pour favoriser les rencontres et les échanges
avec la population, et la circulation de l’information concernant nos actions, dans le but d’affiner une
lutte sans amalgames, au sein d’un espace fortement politique. Les récentes avancées de l’opposition
au projet du L.I.E.N (méga-périphérique au Nord de Montpellier), ont permis de découvrir 8
nouvelles espèces non prises en compte dans la dérogation aux espèces protégées. La poursuite des
travaux est un scandale et montre à quel point les pouvoirs publics (notamment le Département de
l’Hérault) ne se soucient pas de l’effondrement de la biodiversité et de la crise climatique, mais aussi
à quelle point notre lutte est légitime. La préservation du bien commun, de nos ressources en eau, en
air, de notre faune et de notre flore est une nécessité vitale alors que tous les voyants de l’urgence
climatique sont au rouge.
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