Quelques cinq cents personnes ont participé ce samedi 17 avril à une nouvelle manifestation contre la Loi de Sécurité Globale à Montpellier, alors que celle-ci a été adoptée par le Parlement cette semaine. C’est la version concoctée en commission paritaire mixte à la fin du mois de mars qui a été votée définitivement par l’Assemblée nationale, laquelle fait la part belle aux mesures les plus controversées de ce projet sécuritaire porté par la majorité présidentielle.
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Ainsi de l’extension expérimentale de nouveaux pouvoirs aux polices municipales pour une durée de cinq ans, de nouvelles prérogatives accordées à la sécurité privée, de l’autorisation du port d’arme hors service dans les lieux publics pour les agents de police, de dispositions permettant le recours à la vidéosurveillance, aux caméras-piétons et aux drones, ou encore le fameux article 24, dont la version remaniée par le Sénat continue de susciter l’opposition notamment des milieux militants, alors que le gros de son contenu a été transféré dans la Loi dite Séparatismes. Un tour de passe-passe qui posera question quant à l’incapacité du mouvement d’opposition à se joindre aux revendications allant contre ce dernier projet, tant ces deux initiatives législatives semblent s’inscrire dans un même continuum visant à fliquer et stigmatiser des pans entiers de la population.
Toutefois, la loi de Sécurité Globale doit encore passer l’aval du Conseil constitutionnel, dont l’opposition politique a annoncé la saisine, à laquelle s’est jointe une initiative citoyenne complémentaire portée par la coordination #StopLoiSécuritéGlobale. C’est là l’un des derniers espoirs de voir certains dispositifs de la loi censurés et d’échapper au moins un peu à cette mise en place toujours plus vaste d’une société de la surveillance.
Retour en photos sur la mobilisation montpelliéraine du jour, qui comme à l’habitude, s’est faite au son des caissons venus tout droit du monde de la free-party, très mobilisé contre la répression.
Photographies: R. Parreira
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