Nouvelle étape dans la lutte contre le Décathlon Oxylane

L’association SOS Lez Environnement, membre du collectif Oxygène qui lutte contre l’implantation du projet Décathlon Oxylane à Saint-Clément-de-Rivière, aux portes de Montpellier, annonce la tenue d’une nouvelle étape dans son combat juridique contre le projet. Le 11 février prochain, le tribunal administratif de Montpellier examinera son recours, déposé en mai 2019, demandant l’annulation partielle du Schéma de Cohérence Territorial (ScoT) approuvé par la Communauté de Communes du Grand Pic-Saint-Loup le 9 janvier 2019.

SOS Lez Environnement dénonce les contradictions de ce document, qui autorise la construction d’Oxylane, vaste zone commerciale prévue sur près de 24 hectares de zones naturelles et agricoles participant à la “ceinture verte” de Montpellier, dont les deux tiers verront les immenses magasins de Décathlon, Truffaut ou O’Terra bétonner le pourtour d’un bois classé, berceau d’espèces protégées et que viendrait souiller de plus un vaste “parcours de santé”…

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Le nouveau SCoT divise pourtant par trois, à 300 hectares, la consommation foncière du territoire du Grand Pic-Saint-Loup, fort de 5700 hectares d’espace total. Mais pour SOS Lez Environnement, la maintien du “Site d’Implantation Périphérique” (SIP) permettant la construction d’Oxylane, se base sur le classement “inacceptable” des terres concernées comme “espace agricole ordinaire“. Or, l’association considère que les parcelles en question relèvent d’espaces à “valeur agricole forte à très forte“, ce qu’elle prétend démontrer à l’aide de documents versés au dossier : selon les prescriptions du SCoT, sur des terres agricoles de haute valeur, “aucun aménagement, construction ou urbanisation destiné à de l’activité économique, hors agriculture, n’est en principe, autorisé.”

SOS Lez Environnement considère que le document de présentation du SCoT a minimisé la valeur agricole de la zone, d’autant plus qu’à lui seul, “le projet Oxylane mobilise 71% de la surface maximale allouée par le SCoT aux extensions foncières des zones d’activités.” “À un moment où les risques liés à la gravité du dérèglement climatique et les menaces qui pèsent sur la biodiversité et sur l’autonomie alimentaire sont perçus par une majorité de citoyen·nes déjà engagé·es ou prêt·es à l’être pour défendre ces enjeux vitaux, ne serait-il pas grand temps de redonner à ce terrain un avenir en phase avec les priorités territoriales actuelles ?” s’interroge SOS Lez Environnement.

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Le 25 septembre dernier, une journée de lutte contre le projet Oxylane s’était tenue sur les parcelles vouées à la bétonisation et à la surconsommation, réunissant près de 200 personnes à l’appel du collectif Oxygène, de la Confédération paysanne, d’Attac et d’associations écologistes locales. Le projet Oxylane, qui s’inscrit dans le prolongement de la Liaison Intercommunale d’Évitement Nord (LIEN), elle aussi très décriée, est symbolique du mouvement d’artificialisation des sols entraîné par le développement sans fin de la métropole de Montpellier.







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