Portfolio – Camargue, une perle assiégée.

La Camargue est un estuaire extraordinaire, le plus grand du sud de la France et qui abrite des centaines d’espèces animales et végétales, un écosystème unique, malheureusement de plus en plus sous la pression humaine. Assiégée par les grandes métropoles telles que Marseille, Avignon et Montpellier, mais aussi d’autres plus petites villes qui laissent leur empreinte : Aix-en-Provence, Salon-en-Provence, Arles et Nîmes.

La région est une halte migratoire pour les canards et les oiseaux d’eau : on recense 150 000 individus en transit chaque année. De nombreux canards hivernent notamment sur l’étang de Vaccarès. En été, on compte jusqu’à 30 000 flamants roses. Un îlot a été aménagé pour la reproduction sur l’étang du Fangassier.

Depuis une quinzaine d’années, les effectifs de Grues cendrées poursuivent une croissance régulière, ces dernières années plus de 10 000 y sont comptabilisées chaque hiver.

La Camargue abrite la cistude, une tortue d’eau douce qui vit dans les marais et les canaux, et le ragondin, introduit au XIXe siècle.

La Camargue est également connue pour ses moustiques : on en dénombre 40 espèces.

Le loup y est aussi présent.

Le delta de la Camargue est aujourd’hui classé en tant que réserve de biosphère par l’Unesco et comme parc naturel régional. Cependant, la destruction de la Camargue continue à travers l’expansion de l’agriculture sur place et dans les alentours, l’élevage, mais aussi la pollution sonore, lumineuse, des eaux et de l’air.

La Camargue est en danger par la pollution de la méditerranée mais aussi par les sècheresses qui sont de plus en plus systématiques et de longue durée.

 

La Camargue.

Vues sur des textes de

Gaston Baissette

 

 

 

L’alluvionnement est tel que du Roussillon à la Camargue, il progresse toujours vers le sud, vers l’est, où il est plus important à mesure qu’il se rapproche du delta du Rhône.

 

 

 

 

Tout le lido est en mouvement géologique.

 

 

 

 

Le lido est un précieux réservoir de flore et d’oiseaux. Guêpiers et rosiers, busards et balbuzards, ferons, aigrettes et flamants, canards et macreuses, y trouvent refuge et y nidifient.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais si cette surface lacustre est lourde de mille ans d’histoire, combien c’est peu de chose par rapport à ce que révèle le sous-sol.

 

 

 

 

 

 

Là, sous ce même rivage, se trouvent neuf niveaux de civilisations différentes, envois dans les vases du bord de l’étang.

 

 

 

 

Sur ce globe où les groupes humains ont le destin d’être détruits pour faire place à d’autres groupes d’opposition, la parole dernière est aux archéologues.

 

 

 

 

 

 

Eux seuls peuvent en définitive retrouver sous la vase les traces de nos élans, de nos passions, de nos désirs et de nos découvertes.

 

 

 

 

 

 

 

 

Si les civilisations, sont mortelles, la Civilisation, elle, succession d’ambitions toujours plus élargies, reste provisoirement immortelle.

 

            

 

 







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