“Sauvons la Terre, y’a pas d’bières sur Mars” : à Montpellier, des centaines de jeunes plus chauds que le climat

On est plus chaud, plus chaud, plus chaud que le climat !” C’est une énergie vivifiante qui a parcouru les rues de l’Écusson ce vendredi 19 mars à la faveur de la marche des jeunes pour le Climat, emmenée par le collectif Youth For Climate. Plusieurs centaines de jeunes, principalement des lycéen·nes, accompagné·es de plus jeunes et de plus vieilleux, ont dans une joie teintée d’une certaine colère, déambulé au pas de course depuis les jardins du Peyrou avant d’y revenir au terme d’un bref défilé dans l’Écusson.

Cette mobilisation d’ampleur nationale s’inscrivait deux ans jour pour jour après la première marche Youth For Climate qui avait vu une déferlante de jeunes “en grève des cours” protester contre l’avenir sombre qui leur est dessiné. Certes moins impressionnante, la manifestation du jour venait marquer le fait que concrètement, rien n’a changé dans l’horizon de tous ces jeunes fort justement remontés, alors que les objectifs définis en 2015 par la Cop-21 semblent inatteignables par les politiques menées jusqu’à aujourd’hui, et particulièrement en France, où les renoncements du gouvernement Macron ne cessent de se multiplier malgré la mobilisation citoyenne. Dernier épisode en date : le projet de loi pour le Climat, après avoir été unanimement décrié dans les rangs militants écologistes tout comme dans ceux de la Convention citoyenne pour le Climat, se voit aujourd’hui méthodiquement dépouillé par le gouvernement des amendements déposés en commission parlementaire et visant à le rendre plus ambitieux.

Alors les jeunes avaient toutes les raisons d’être en colère contre le système qui leur est proposé. “Pollue, consomme et ferme ta gueule !” “Un pas en avant, trois pas en arrière…” “Anticapitalista!” Quelques slogans illustrant l’état d’esprit général, sont venus s’accompagner des hurlements en vagues typiques de ces manifestations des jeunes pour le climat : un cri d’alerte, de rage et d’espoir qui parcourt comme un frisson orageux le cortège. Les très nombreuses pancartes brandies se sont faites le reflet de l’énergie et de la créativité animant cette génération qui vit son passage à l’âge adulte d’un état d’urgence à l’autre, du terrorisme au virus, en passant par le climat.

Clara Maillé, Ricardo Parreira, Jude Mas

 

 







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