Riposte féministe : À bas l’patriarcat, à bas l’État!

7 mars 2021, veille de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Entendez-vous ces cris qui viennent de la rue ? Ce sont les cris de militant∙es en colère. De la place du Nombre d’Or, jusqu’au jardin du Peyrou, en passant par la place de la Comédie, ielles défilent. Ielles sont pas loin de deux milliers, dans les rues de Montpellier, ce dimanche après-midi. Féministes de tous horizons et de tous âges, issues d’associations, de syndicats, de partis politiques ou de collectifs – sans compter les « simples » citoyenne∙es – ielles se sont retrouvé∙es pour lutter, ensemble, pour les droits des femmes du monde entier.

Alors laissez-vous porter. Laissez-vous porter et déambulez à travers les rues de la ville. Laissez-vous entrainer par le son dansant des batucadas. Laissez-vous aller, et criez en cœur ces slogans féministes. Continuez à vous battre, comme vous le faites déjà chaque jour. Hurlez cette colère qui vous habite, devant l’immensité des violences qui vous touchent chaque jour. Vivez. Imposez vos valeurs de solidarité et d’égalité, partout, et tout le temps.  Faites trembler celles et ceux qui s’érigent en bourreaux. Reprenez ce qui vous appartient. Montrez votre puissance et votre détermination. Dansez. Chantez. Et luttez.

Femmes, féminismes, minorités, tout·es en combat et en lutte(s), soeurs et alliés du monde entier, unies dans la voix et le grondement du sol, celui d’un paradigme nouveau qui vient et doit enfin venir. La vibration éternellement jeune de celles et ceux qui crient le lendemain, annoncent la lumière, chantent et scandent poings haut levés les refrains que des générations berceront en leur sein, ravivent la flamme qui éclaire au milieu du chaos et du néant.

 

Un doigt pointé, accusateur. « Toi qui nous regarde passer, nous filme, nous observe, pourquoi n’es-tu pas avec nous ? Pourquoi ne nous rejoins-tu pas ? », semble-t-il demander. Car l’oppression ne connaît pas de demi-mesure. Entre victime et bourreau, seule la longueur des chaînes varie. Une seule solution alors. Briser ces entraves. Supprimer ce système, qui se nourrit de violence tel un monstre se nourrit de la peur pour grossir toujours plus. Éradiquer le patriarcat.

Le roi patriarcat guette et ses mercenaires sont partout. Mais la révolte gronde et la révolution se prépare. Les têtes recommencent à tomber. Un chant résonne. “Nous sommes la voix de celleux qui n’en ont plus.”

Nous battons-nous pour un futur ou proprement pour un présent ? Sous l’oppressant pouvoir qui nous lacère, résiste une lutte qui dans toutes ses nuances s’unit. Et offre une respiration qui nous leste dans le bonheur de la révolte.

 

Clara Maillé & Jude Mas.

Vidéo: Jude, Ricardo Parreira.







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