Les nouveaux héros

Photographie d’illustration : Ricardo Parreira
Chers frères, sœurs, amis, famille, personnel hospitalier, pompier, militaire, livreur Uber Eats, postier, agriculteur, employé de supermarché et tout acteur de notre nouvelle solidarité : MERCI.

Écrit par Julie CHARLES et Pierre THOMAS

Avant-propos : Pour une compréhension globale, le texte nécessite d’être lu dans son intégralité.

Alsace, mars 2019. Laboratoire de transformation d’une ferme. © Pierre Thomas

Le contexte

Me voici au milieu de nulle part, dans une vallée abandonnée, où la seule personne que je puisse contaminer est une pierre centenaire découverte dans un champ. Il est d’ailleurs drôle qu’en 2020, après plusieurs jours dans la zone la moins densément peuplée de France, je ne croise personne … mais j’ai du wifi.

Le vent de folie qui souffle aujourd’hui je l’ai senti le jeudi 12 mars. Ma compagne m’a pris pour un fou quand je lui ai dit : « N’attendons pas, il faut n’être en contact avec personne et partir maintenant, faire des réserves et ne plus sortir pendant un mois, à minima ». Mes proches aussi pensaient que je vrillais.

Je crois plutôt que les restes de mon instinct de chasseur-cueilleur me dictaient sans rationalité que nous pouvions être une menace pour la santé d’autrui et que les autres pouvaient l’être pour nous.

Les annonces d’Édouard Philippe, samedi 14 mars, auront donné raison à mes premières perceptions.

En janvier dernier, en lisant le South China Morning Post(1), je trouvais exagéré le comportement des hongkongais face à ce qui semblait n’être qu’une grippe … et en quelques heures j’adopte déjà des comportements similaires.

Très vite on réfléchit, on met en perspective. On est tous ramené aux mêmes questions fondamentales que l’on met habituellement de côté : la mort, le sens de la vie, la société, notre système. Et le constat est sans appel : pour la première fois nous allons tous comprendre que la société va survivre, non pas grâce à nos politiques, élus de tous bords, publicitaires, startupers, businessman … mais grâce à nos agriculteurs, nos techniciens de centrales nucléaires, nos éboueurs, nos livreurs, nos militaires transportant des malades, nos soignants et j’en passe.

Paris le 1er mai 2019. Un militaire présent en manifestation porte un masque FFP2. © Pierre Thomas

On serre la vis

J’ai senti une flèche en plein cœur en écoutant samedi 14 mars, à 20h, le président annoncer la volonté du gouvernement de diriger par ordonnance. Démocratie mise entre parenthèse, fin du contrôle parlementaire, le tout au profit d’un gouvernement qui multiplie les erreurs d’appréciation depuis le début de la crise sanitaire. Cette hyper-concentration du pouvoir ne peut qu’inquiéter.(2)

Que dire de la décision – dans ce même discours – de conserver l’organisation du premier tour des élections municipales ? Alors que des soignants pleurent de fatigue et manquent de moyens, il faudrait participer à un simulacre de démocratie ? HONTE, voici le seul mot qui est sorti de ma bouche devant ce choix relevant d’une mauvaise pièce de théâtre absurde.

Comment qualifier l’attitude confessionnelle et larmoyante de l’ancienne Ministre de la santé, Agnès Buzyn, dans un article du Monde paru mi-mars ?(3) Madame Buzyn avoue dans cet article avoir alerté – dès mi-janvier – le président de la République et le premier ministre de la gravité de la crise sanitaire à venir. Que s’est-il passé entre mi-janvier et mi-mars au sein du ministère de la santé ? Madame Buzyn indique également que les larmes qui ont accompagné sa démission du poste de Ministre de la santé mi-février étaient dus à sa connaissance de la catastrophe sanitaire en cours. Comment comprendre la démission de la Ministre de la santé en pleine crise sanitaire alors que le virus progresse et que ses ravages sont annoncés ? Comment accepter son silence et son inaction ? Madame Buzyn critique enfin le maintien du premier tour des élections municipales mi-mars et ses dangers. Elle s’est pourtant rendue aux urnes pour y déposer un bulletin, à son intention. Il n’y a ici que cacophonie, apitoiement et amateurisme. Nous sommes en droit d’attendre des réponses claires et des actes responsables, à la hauteur de la crise sanitaire et humaine face à laquelle nous nous battons.

HONTE encore en voyant le gouvernement décider de punir par le bâton celui qui, inquiet et peu informé, ira continuer de vivre. HONTE encore en voyant le préfet de Paris, Didier Lallement, sourire en annonçant le 17 mars 2020 « Si les consignes ne sont pas assez vite comprises, vous me connaissez, je vais les faire comprendre assez vite ». Rappelons l’article de Mediapart qui bien, qu’arrivé tard, permet de rappeler les techniques, disons-le, proches du fascisme, auxquelles le préfet fait référence.(4)

La vraie dérive autoritaire est là, celle que l’on a laissé s’installer durant ces 18 derniers mois, celle que la plupart des français pensaient loin d’eux.

Paris le 14 juillet 2019. Un membre des BRAV-M pointe son arme sur le personnel de presse regroupé et identifiable. © Pierre Thomas

On serre la vis, martelant dans les médias qu’Emmanuel Macron et Édouard Philippe désirent augmenter les conditions de confinement afin de punir les récalcitrants. Les amendes pleuvent et les premières gardes à vue s’effectuent (5). Macron l’annonce le vendredi 20 mars : « Les Français prennent ça trop à la légère ». (6)

Mais de quoi notre gouvernement a-t-il peur, réellement ?

Un système en danger

Évolution de la courbe du CAC 40 sur les 30 derniers jours. © Google actualités

Depuis quelques semaines les marchés financiers s’affolent. Les investisseurs ont peur ; on produit moins, on consomme moins, on n’exporte quasiment plus. Mesures drastiques, anti-pandémie, obligent.

Mardi 17 mars le journal Les Échos constatent : « Pour les investisseurs, un tremblement de terre. Les indices boursiers sont en chute libre – ils ont déjà perdu entre 35 et 40 % depuis leur plus haut – et personne ne distingue encore le fond ».

La veille, la Banque Centrale Européenne investit 750 milliards de liquidités dans le système. Dans le même temps, la Réserve Fédérale Américaine déploie une panoplie financière de plusieurs centaines de milliards de dollars. La Réserve Fédérale de New York, quant à elle, lance une opération de secours à 500 milliards.  Et le Fonds Monétaire International – tentant de répondre à l’hémorragie – met à disposition, sous forme de prêts, 1000 milliards de dollars destinés aux pays les plus durement touchés … pour ne citer que les actions des principales institutions financières. (7)

Côté social, comme l’a rappelé la présidente de la Banque Centrale Européenne le jeudi 19 mars : « Covid-19, la BCE s’engage à soutenir chaque citoyen de la zone euro ». (8)

Le discours est le même outre-Atlantique ; on parle « social ». Mais ces mesures ont un goût de déjà-vu ; mêmes annonces entendues lors de la précédente crise financière de 2008, où le social avait été vite effacé au profit du sauvetage du système libéral et mondialisé.

Rapide rappel ; lors de la crise de 2008, la Réserve fédérale américaine (FED) avait mis en place un plan de sauvetage des entreprises, très mal perçu par l’opinion publique. Il faudra attendre deux ans et des dépenses considérables, avant qu’il ne soit retiré en 2010 par Barack Obama qui promulgue alors la loi Dodd-Frank : « Une loi pour promouvoir la stabilité financière des États-Unis, en améliorant la responsabilisation et la transparence dans le système financier, pour mettre fin au « too big to fail », pour protéger le contribuable américain en mettant fin aux sauvetages financiers, pour protéger le consommateur des pratiques de services financiers abusifs, et pour d’autres objectifs ».(9)

Le trésor américain veut aujourd’hui se prémunir de mesures similaires à celles de 2008 pour répondre à la crise et procéder à nouveau, de façon prioritaire, au sauvetage des marchés boursiers à l’aide de milliards de dollars…

Nous pourrions nous dire : « Quel est le problème, au fond je n’ai pas d’investissements en bourse donc pourquoi ça me toucherait ? En 2008, on s’en est sorti, non ?! ». Pas tout à fait …

Un vent de panique souffle chez les plus riches : par peur, ils se protègent et concrètement revendent leurs titres boursiers avant que leurs actions ne perdent de leur valeur. Leur attitude est très similaire à celles de nos contribuables qui font des réserves de nourritures … sans se soucier d’autrui. Ils mettent le système financier mondial en péril. Et étonnamment, nos gouvernants ne parlent pas ici de réactions irrationnelles ou de manque de solidarité.

Enfin cette crise devient possible par la raréfaction des travailleurs et des consommateurs. Pour que vous compreniez en quoi cela est bien plus important que les mille euros dépensés dans le mois par un ménage, revenons à la base de notre système financier.

L’argent comment ça marche ?

© Geronimo Giqueaux

Vulgarisons au maximum.

Il y a deux grandes de façons de créer de la richesse :

On crée de la richesse par le fruit de son travail. On crée un objet ou un service, on le vend, on obtient en retour un paiement (monnaie, chèque, virement). On peut réinvestir ce paiement afin de l’échanger contre un produit ou un service. Il fut un temps, ce paiement avait pour valeur son équivalent en or, disponible en banque, ce qui le connectait à l’économie réelle. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. La première façon de créer de la richesse est donc de travailler.

Pendant longtemps, la création de richesse se faisait également par la création monétaire gérée par l’état.

Les états géraient ainsi le flux d’argent en circulation dans le système. Ils étaient garants de la valeur de la monnaie. La création monétaire était alors associée à des pièces, des billets, de l’or ; des éléments concrets et connectés à l’économie réelle.

Aujourd’hui, on crée de la richesse, à grande échelle, par la création de lignes de crédit, c’est la nouvelle forme qu’a pris la création monétaire.(10) Comment cela fonctionne ? Vous empruntez 1000 euros à une banque qui vous les prête. La banque doit légalement posséder dans ses caisses 10% de la somme qu’elle prête, soit 100 euros. La banque crée numériquement et de façon totalement virtuelle, puisqu’elle ne les possède pas, les 900 autres euros qu’elle vous prête. La majorité de la somme prêtée est donc « fictive ». Dit autrement ; la banque vous prête de l’argent qu’elle n’a pas. Cette somme ne devient réelle qu’au fur et à mesure de votre remboursement.

Entre temps, vous avez déposé ladite somme empruntée de 1000 euros sur votre compte bancaire. Votre banque augmente sa capacité de crédit puisqu’elle peut justifier de la somme de 1000 euros dans ses fonds propres. Cela lui permet donc de proposer un nouveau crédit, en justifiant d’un apport de 1000 euros, ouvrant droit à un crédit de 10 000 euros. Ce mécanisme se répète quasiment à l’infini tant que des gens souhaitent emprunter. Et quand on est un vrai glouton, pourquoi s’arrêter là ? Certains financiers ont pour spécialité la multiplication des lignes de crédit – via des montages financiers – allant jusqu’à multiplier par des sommes à 3 chiffres. (11)

On comprend donc que si massivement on ne peut pas rembourser nos prêts, que ce soient des particuliers ou des institutions, par manque de force de travail et d’argent réel, le système va s’écrouler. L’argent en circulation ne devenant jamais réel, on crée une inflation énorme ; la crise des subprimes de 2007 / 2008 nous l’aura appris. (12)

Ces montages financiers se moquant des devises et des frontières, il suffira qu’un certain nombre de travailleurs ne respectent pas leurs remboursements de crédit au Brésil pour qu’une société coule à Miami, et l’effet domino continuera.

Afin d’éviter tout krach boursier et financier, les différentes institutions doivent investir massivement pour conserver le système et ainsi éviter de se retrouver dans des situations équivalentes à celles de l’Allemagne de la République de Weimar(13) ou du Zimbabwe des années 2000.(14)

La faute n’est pas celle du travailleur mais celle du laisser-faire d’un marché en roue libre, remis aux mains d’hommes en costume, accros aux risques et dopés à la cocaïne. (15)

Les étincelles

Depuis quelques jours le battage médiatique important du gouvernement nous rappelle qu’il faut continuer à travailler, maintenir des chaînes d’approvisionnement, en un mot : produire.  Le « sans dents », méprisé par les élites, est celui qui nous sauvera du naufrage.

Le travailleur ou la travailleuse de tout secteur, à qui on refuse un dépistage du coronavirus (16), même si sa profession l’expose à ce risque, devra mettre en danger sa famille et sa santé pour conserver la fluidité d’un système mondialisé qu’il subit et dont il est pourtant le dernier rempart.

Il suffirait de peu pour que des pénuries débutent : une vague de maladie chez ces travailleurs de l’ombre, une prise de panique ou la simple décision individuelle d’arrêter le travail pour se consacrer à sa famille et la mettre à l’abri. Pourrait-on en vouloir à ces esclaves du capitalisme – sous-payés – de prendre la décision de, comme nous, se protéger ? Je ne le crois pas.

Ou encore un phénomène de peur, déjà observé pendant la déroute financière 2008, pourrait amener les citoyens à retirer leurs devises avec un risque avéré de faillites bancaires.(17)

La dégradation puis la disparition de ces différents services, nécessaires à nos sociétés, viendraient alors causer l’effondrement d’un système économique et social et très certainement la transformation de nos modes de vie. Et j’ai plaisir à rêver d’un nouveau monde, où les valeurs de la financiarisation seraient balayées pour laisser place à la vie, la douceur, l’amour et la solidarité.

Notre gouvernement nous parle aujourd’hui de solidarité, d’attention portée à l’autre, de préoccupation pour les plus démunis et d’entre-aide. Peut-on croire nos politiques ? Cette solidarité qui nous est demandée est-elle uniquement circonstancielle voir à visée économique et financière … nous sommes en mesure de le craindre.

Ces changements, Édouard Philippe en a parlé à demi-mot devant le sénat. Le ton est grave : Nous sommes entrés dans une crise sanitaire jamais vue, jamais connue en France depuis un siècle et cette crise sanitaire va imposer un coup d’arrêt puissant, massif, brutal, à notre économie. (…) Nous savons quel impact et quelles conséquences dangereuses peuvent être associés à ce coup de frein massif. (…) Cette épidémie engendrera aussi une transformation puissante, massive et brutale à nos habitudes collectives de vie et elle fait courir le risque d’un impact puissant massif et brutal sur les structures collectives, pas simplement nationales, mais aussi européennes et internationales ». Extrait d’un article du Figaro du jeudi 19 mars 2020.(18)

Le Covid 19 attaque l’homme. Il ne manquait qu’un déclencheur pour précipiter la faillite d’un système économique déjà gangrené. Nous pouvons parler de comorbidité. (19)

Héros tout simplement

Paris le 1er mai 2019. R. Anesthésiste réanimateur apporte les premiers soins lors d’une manifestation, il combat aujourd’hui le coronavirus aux premières loges. © Pierre Thomas

En m’entretenant avec des médecins de mon entourage je ne peux que pleurer en comprenant leur désarroi ; cela fait maintenant plus qu’un an qu’ils crient la marchandisation de leur métier et le manque de moyens. Aujourd’hui ils ne peuvent que constater le manque de préparation à la situation de crise sanitaire que nous traversons. Et que dire de la conséquence terrible qui s’impose à eux : renoncer à leur serment d’Hippocrate, devoir choisir quel malade tenter de sauver … en fonction de ses chances de survie, pour rentabiliser au mieux les équipements de réanimation mis à leur disposition. Nos médecins se battent dans les arcades d’hôpitaux. C’est eux qui font la guerre à ce foutu virus, personne d’autre.

Nous le savons déjà : il y aura un avant et un après.

Notre « après » se prépare dès aujourd’hui. La responsabilité de chacun sera le ciment d’une nouvelle société solidaire. A nous de décider si nous souhaitons demain laisser le pouvoir à des politiciens déconnectés ou le redonner aux travailleurs qui – dans le silence – font tout pour nous sauver.

Je m’engage à faire en sorte qu’on ne vous diminue pas et qu’on ne vous oublie pas et vous promets de mettre toute mon énergie et mon analyse au service de votre reconnaissance.

Chers frères, sœurs, amis, famille, personnel hospitalier, pompier, militaire, livreur Uber Eats, postier, agriculteur, employé de supermarché et tout acteur de notre nouvelle solidarité : MERCI.

 

Sources :

(1) https://multimedia.scmp.com/infographics/news/china/article/3052721/wuhan-killer/index.html

(2) https://www.liberation.fr/france/2020/03/22/etat-d-urgence-les-droits-du-parlement-ne-peuvent-pas-etre-confines_1782698

(3) https://www.marianne.net/politique/aurait-du-tout-arreter-les-confidences-lunaires-d-agnes-buzyn

(4) https://www.mediapart.fr/journal/france/070320/les-pratiques-illegales-du-prefet-lallement

(5) http://www.leparisien.fr/faits-divers/coronavirus-severite-accrue-pour-le-non-respect-du-confinement-21-03-2020-8285223.php

(6) https://www.lci.fr/sante/audio-covid-19-2019-ncov-pandemie-vers-un-durcissement-du-confinement-les-francais-prennent-ca-trop-a-la-legere-selon-emmanuel-macron-2148583.html

(7) https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/les-bourses-europeennes-attendues-en-forte-baisse-1185606

(8) https://www.lefigaro.fr/vox/economie/christine-lagarde-covid-19-la-bce-s-engage-a-soutenir-chaque-citoyen-de-la-zone-euro-20200319

(9) https://fr.wikipedia.org/wiki/Dodd–Frank_Wall_Street_Reform_and_Consumer_Protection_Act

(10 https://www.dailymotion.com/video/x75e0k

(11) https://www.youtube.com/watch?v=zUbix3x1el4

(12) https://www.youtube.com/watch?v=eGGy2ocOLHE

(13) https://www.les-crises.fr/reparations-3-lhyperinflation-allemande-de-1923/

(14) https://www.youtube.com/watch?v=mDoXe6523IM&feature=emb_title

(15) https://www.lepoint.fr/economie/une-overdose-de-cocaine-a-l-origine-de-la-crise-financiere-23-04-2013-1658368_28.php

(16) https://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/ou-faire-le-test-quand-la-peur-accelere-les-demandes-de-depistage-du-coronavirus_2119521.html

(17) http://archives.lesechos.fr/archives/cercle/2012/05/21/cercle_47060.htm

(18) https://www.lefigaro.fr/flash-eco/coronavirus-philippe-prevoit-un-coup-d-arret-puissant-massif-brutal-a-l-economie-20200319

(19) https://sante.lefigaro.fr/article/les-autorites-clarifient-la-liste-des-personnes-a-risque-face-au-coronavirus/







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